Rapport Auclaire intégral (source CNC)


vendredi 6 février 2009

C.IV • 2.1 • L'engagement au niveau national

Extrait du rapport "Par ailleurs, le cinéma est un divertissement...
propositions pour le soutien à l’action culturelle dans le domaine du cinéma"
| Alain Auclaire Novembre 2008 |

Proposition n°12 : Publier une circulaire conjointe des ministres concernés par l'éducation à l'image, destinée à confirmer, adapter et étendre les dispositifs existants, et invitant l’ensemble des services administratifs, les chefs d'établissements et les enseignants, à la mise en œuvre de la nouvelle phase de la politique d'éducation au cinéma.


Les ministres de l’Éducation nationale et de la Culture et de la Communication ont présenté le 30 janvier 2008 une communication conjointe en Conseil des ministres relative à la généralisation de l’éducation artistique et culturelle. Puis une circulaire commune du 29 avril 2008 a été adressée aux préfets et aux services régionaux concernés, ainsi qu'aux responsables des universités et des IUFM. Cette circulaire porte sur le développement de l'éducation artistique, qui doit être généralisée. Elle comporte des dispositions relatives à l'intégration de l'histoire des arts dans les programmes du primaire dès 2009, puis l'année suivante au collège et au lycée, au développement des pratiques artistique dans et hors de l'école, à la rencontre avec les œuvres et les artistes et à la fréquentation des lieux culturels. Enfin elle contient des instructions sur la formation des enseignants et la mobilisation des ressources pédagogiques.

Toutefois, force est de constater que les mesures énoncées aussi bien dans la communication du 30 janvier que dans la circulaire du 29 avril ne font aucune mention du cinéma, alors que sont mentionnées les autres disciplines, théâtre, musique, arts plastiques. De surcroît, alors que les cahiers des charges relatifs aux dispositifs cinéma ont un caractère conventionnel, la circulaire de 2008, dans la ligne d'autres circulaires antérieures relatives à l'enseignement des arts, est quant à elle de nature réglementaire. Certes, le texte est formulé en termes très généraux, les dispositifs relatifs au cinéma sont visés dans le point (II.b.) de la circulaire, et figurent dans son annexe 2. En principe, rien n'interdit de faire une place au cinéma dans l'histoire des arts, d'inclure le cinéma dans un projet d'atelier de pratique artistique, ou encore de considérer la salle de cinéma partenaire comme une structure artistique et culturelle subventionnée par l'État. Néanmoins on peut craindre que certains responsables locaux ne perçoivent ces textes comme faisant novation par rapport aux pratiques antérieures et en déduisent que les dispositifs cinéma sont désormais des actions de second niveau. Si tel était le cas, la circulaire pourrait avoir de manière paradoxale un effet contraire à l'objectif de doublement des effectifs.

Par prudence, il paraît donc utile de reprendre les dispositions essentielles des cahiers des charges, le cas échéant après révision, dans une nouvelle circulaire, venant en complément de celle du 29 avril 2008.