Rapport Auclaire intégral (source CNC)


mercredi 4 mars 2009

A.III • 3 • La diffusion dans le secteur «non-commercial»

Extrait du rapport "Par ailleurs, le cinéma est un divertissement...
propositions pour le soutien à l’action culturelle dans le domaine du cinéma"
| Alain Auclaire Novembre 2008 |

Aujourd'hui considéré généralement comme désuet, le mouvement des ciné-clubs a naguère joué un rôle primordial d'attraction vers le cinéma et de formation des spectateurs qu'on aurait tort d’oublier. À titre de rappel historique, on se reportera aux chiffres publiés par le CNC pour l'année 1978, année au cours de laquelle on continuait à établir un bilan annuel du cinéma «non-commercial», malgré la médiocre fiabilité des données. L'ensemble des fédérations de ciné-clubs était alors considéré comme comptant plus d'un million d'adhérents, auxquels ont été présentés plus de 55.000 «programmes» (c’est-à-dire séances). Entre le 1er octobre 1977 et le 30 septembre 1978, on a ainsi recensé 5.437 000 spectateurs, dont environ 321.000 pour le 35 mm et 5.115.000 pour le 16 mm. Il convient de rappeler à ce propos que la fréquentation totale s'est établie pour l'année 1978 à 177,3 millions de spectateurs, chiffre très voisin de celui de 2007.

Les chiffres habituellement cités aujourd'hui n'attribuent plus que 500.000 spectateurs environ aux ciné-clubs encore en activité, ceci sans aucune possibilité d'en vérifier le bien- fondé. Mais si l'on s'en tient à ce chiffre, on doit constater qu'il est loin d'être ridicule en regard des chiffres mentionnés précédemment. On verra plus loin que la diffusion dans le cadre des trois dispositifs d'éducation à l'image obtient globalement un nombre d'entrées comparable à celui des ciné-clubs voici trente ans ! Il est donc sans doute opportun de porter un nouveau regard sur cette forme de diffusion du film.